Depuis le 20 mars 2016, plus de 5 000 réfugiés sont bloqués dans le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos, qui s’est transformé en une prison à ciel ouvert. Les populations sont arrivées sur les lieux, au péril de leur vie et cherchent à s’enregistrer pour demander l’asile et éviter un retour forcé vers la Turquie. Elles n’ont pas l’autorisation de quitter l’île et y reçoivent une assistance insuffisante.
Bibliothèques Sans Frontières travaille en partenariat avec l’ONG Save The Children dans le centre d’accueil pour mineurs isolés, situé au sein du camp. A l’intérieur, une centaine d’enfants viennent d’Afghanistan, du Pakistan, de Syrie, du Maroc ou d’Afrique Centrale et sont dans l’attente. Sans aucune information claire sur le temps qu’ils devront passer ici, ces enfants sont en situation de stress, de dépression et beaucoup sont traumatisés par ce qu’ils ont laissé derrière eux.
BSF a déployé une Ideas Box dans ce centre d’accueil pour enfants, afin de répondre aux besoins d’accès à l’information et à l’éducation de ces publics si vulnérables. Ainsi, l’Ideas Box protège les enfants en leur offrant un lieu où ils peuvent être en sécurité et tenter de « s’échapper » de leur quotidien en faisant d’un espace leur espace.
Avec l’Ideas Box, l’équipe opérationnelle de BSF propose aux enfants :
L’équipe « Experte contenus » de BSF construit et adapte en permanence l’ensemble des contenus sélectionnés et des activités mises en place pour le centre d’accueil de Moria.
Mais aussi et surtout, l’Ideas Box offre aux enfants la possibilité de créer leurs propres contenus et de les partager. L’équipe opérationnelle de BSF met au centre de ses activités la liberté d’expression et l’encouragement à la création de contenus, afin que les enfants retrouvent leur rôle d’acteur de leur vie en construisant des projets, des envies et des rêves.
Nous avons fait le choix de rester auprès des enfants de Lesbos, position qui nous donne aussi une mission de témoigner pour contribuer à ce que les choses évoluent. Cependant, cette décision ne nous empêche pas de soutenir les prises de position des organisations aussi diverses que l’ONG Médecins Sans Frontières, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés ou encore l’office Français de Protection des Etrangers et des Apatrides (OFPRA) après leur retrait du camp de Moria.