En septembre 2017, l’ouragan Maria frappe violemment l’île de Porto Rico, tue près de 3 000 personnes et détruit de nombreux hôpitaux, maisons et bâtiments publics. Sur ce territoire américain, c’est la plus forte tempête depuis 91 ans, décimant le réseau électrique et les systèmes d’approvisionnement en eau, déjà bien affaiblis, coupant les routes et isolant de nombreux villages. Pendant plusieurs mois, des milliers d’habitants n’ont plus eu accès aux soins. Moins encore à l’éducation. Katherine Trujillo, coordinatrice du projet aux États-Unis, raconte.
Comment reconstruire et se reconstruire après une catastrophe ? Quel rôle les populations locales peuvent-elles jouer ? Au printemps dernier, Bibliothèques Sans Frontières s’est rendue sur l’île des Caraïbes pour une mission exploratoire, visant à évaluer la situation et les dommages sur le terrain. Suite à celle-ci et avec l’aide des habitants de l’île, nous avons mis en place des projets pilotes dans deux communautés. Notamment dans le quartier de La Perla, aux alentours de la capitale San Juan, déjà bien abattue par la violence, la criminalité, le trafic de drogue et de sévères mesures d’austérité.
« Avec l’aide de plusieurs associations locales et de petites entreprises, nous avons installé et animé une Ideas Box pour favoriser la créativité des habitants de tous âges et de tous milieux socio-économiques. En les équipant notamment de ressources et d’outils nécessaires pour se reconstruire après la tempête, celle-ci est très vite devenue un espace où chacun peut emprunter des outils électriques pour réparer ses meubles brisés, assister à des cours sur l’entreprenariat social ou bien être accompagné dans ses démarches administratives. » explique Katherine.