Depuis plus de 30 ans, le Bangladesh est le deuxième théâtre de la crise Rohingya. Les minorités musulmanes font face à des décennies de répression et de discrimination dans leur propre pays, la Birmanie, entraînant leur exil au Bangladesh, dans la région de Cox’s Bazar.
Depuis les événements du 25 août 2017, plus de 671 000 Rohingyas ont traversé la frontière depuis le Myanmar vers le Bangladesh, une crise humanitaire extrêmement rapide. En mars 2018, on comptait plus de 880 002 réfugiés dans le pays, incluant plus de 200 000 Rohingyas qui étaient déjà au Bangladesh suite aux différentes vagues de déplacements. La hausse soudaine du nombre d’arrivées de Rohingyas a mis à rude épreuve les organisations et les agences humanitaires opérant au Bangladesh. Cette nouvelle population a été placée dans des camps de réfugiés existants, mais aussi dans des camps de fortune surpeuplés comme des écoles, des centres communautaires, des bâtiments religieux et des maisons de familles locales.
Pour une meilleure prise en compte des besoins intellectuels
Nous en sommes persuadés : la lecture, l’écriture et l’accès à l’information doivent faire partie des priorités de l’aide d’urgence. Pour guérir et se reconstruire, il faut aussi pouvoir lire et dire. Depuis son action en Haïti en 2010, Bibliothèques Sans Frontières intervient sur les terrains d’urgence humanitaire en militant pour une meilleure prise en compte des besoins intellectuels – information, éducation, culture – des populations en danger.
Face à la situation au Bangladesh, Bibliothèques Sans Frontières est partie sur le terrain pour réaliser une évaluation des besoins, permettant de penser un programme destiné à consolider l’accès à des espaces d’information, d’apprentissage et de culture dans la réponse à la crise Rohingya. Les rencontres entre partenaires ont donné à l’association l’opportunité de concevoir une première réponse possible que l’on vous laisse découvrir.