Bibliothèques Sans Frontières, elle l’a connue alors qu’elle était journaliste à New York. Rédactrice étroitement liée à la France dans une publication culturelle, elle est à la recherche d’une ONG française à couvrir et repère la branche américaine Libraries Without Borders. Elle contacte alors Katherine Trujillo, responsable de la communication aux Etats-Unis.
« J’ai découvert toutes les choses merveilleuses qu’elle et son équipe internationale faisaient avec l’Ideas Box, cette bibliothèque mobile conçue pour les populations les plus défavorisées et les régions sans ressources éducatives. Leur cause me toucha profondément, et je devais faire part des projets de cette merveilleuse association au public américain. »
Arrivée en France, elle s’y engage rapidement, en traduisant des articles et des contenus en anglais.
« J’ai toujours travaillé et fait du bénévolat dans des institutions liées à l’éducation, dans des écoles et des musées, recherchant des environnements intellectuellement stimulants et inclusifs. C’est pourquoi j’ai voulu devenir bénévole pour Bibliothèques Sans Frontières lorsque je suis arrivée en France, parce que mon éducation est quelque chose dont je serais toujours reconnaissante. Je voulais témoigner de cette gratitude en aidant une association qui offre des ressources pédagogiques à ceux qui ne peuvent que rêver d’une telle liberté.
J’adore traduire. C’est un puzzle intéressant qui permet d’utiliser la culture et l’idiomaticité d’une langue pour rendre le message précis et effectif. Avant d’apprendre le français, j’étais reconnaissante envers les nombreuses traductions anglaises de la littérature française qui m’ont aidée à tomber amoureuse de la France. Comme Bibliothèques Sans Frontières continue de grandir, il est vital que le plus de personnes possible soit touché, et je suis reconnaissante d’aider à cela. »
Les bibliothèques sont pour elle des refuges joyeux, des souvenirs émerveillés, des espaces pleins de ressources à promouvoir.
« Enfant, j’étais dingue des livres, je passais souvent des après-midis entiers à la bibliothèque municipale ou à fouiller dans les foires aux livres de la bibliothèque de mon école. La bibliothèque n’était pas seulement un lieu calme pour lire mais elle accueillait aussi des ateliers, organisait des activités et des lectures qui transformaient l’espace en un sanctuaire social. Au lycée, je passais toutes les pauses déjeuner à regarder des livres, sur la mode au Moyen-Âge, les créatures marines, la psychologie. A l’université, je passais plus de temps à la bibliothèque que dans ma résidence, je me levais à 5 heures pour être la première à y entrer et m’asseoir à la fenêtre donnant sur le Washington Square Park dans un état de bien-être et de joie incommensurable. »
« Je veux voir un futur où les bibliothèques connecteraient les populations d’un bout à l’autre du monde »