C’est un jeudi comme un autre au centre de collecte de livres d’Epône pour l’association Tracer son avenir, antenne des Yvelines d’Autistes Sans Frontières et partenaire de BSF depuis plus de deux ans : quelques jeunes pastillent des livres, les rangent et en référencient certains dans le catalogue en ligne. Cette semaine, c’est au tour de Clara, Noé et Calvin !
AU COMMENCEMENT UN COLIS MAL DESSERVI
Tout commence par un colis mal desservi, destiné à Autistes Sans Frontières mais envoyé à Bibliothèques Sans Frontières. Eric Moulin, éducateur et accompagnateur, revient sur cette rencontre :
« C’était il y a plus de deux ans, nous venions d’arriver à Epône et je ne connaissais pas BSF. Quand j’ai vu tous ces livres au sein de l’entrepôt, j’ai très vite eu l’envie d’envisager un partenariat, pour que nos jeunes et nos adolescents puissent aider au rangement des livres. Nous les avons donc sollicités pour savoir si l’on pouvait mettre en place des ateliers professionnalisants, et comment. Aujourd’hui, nous sommes toujours là ! » explique Eric.
Pour rappel, l’autisme est un trouble du développement caractérisé par une altération des interactions sociales, de la communication et du comportement : repli sur soi, langage, gestes répétitifs, etc. Antenne d’Autistes Sans Frontières, l’association Tracer son avenir a pour objectif principal – comme son nom l’indique – de « tracer l’avenir des jeunes et de les accompagner vers une inclusion professionnelle. » Au quotidien, TSA compte 25 enfants, de 3 à 15 ans, dont une douzaine à temps-plein. Les autres effectuent deux ou trois demi-journées par semaine, car certains sont scolarisés.
« Avec eux, notre envie est de trouver des aptitudes. On ne sait pas du tout ce qu’ils feront plus tard. En tant que personnes avec autisme, les accompagner à trouver un travail est un objectif lointain. Les classes d’âge n’importent pas. Si à 25 ans, ils ont acquis suffisamment de compétences pour aller travailler, alors ils iront travailler. Pas avant. Nous cherchons leur autonomie la plus complète possible, nous les lâcherons donc quand nous observerons qu’ils sont bien prêts. »