Après avoir passé près d’une année comme Responsable du département logistique et des services généraux de Bibliothèques Sans Frontières, Abel Sollier est devenu Directeur de la logistique au début de l’été. Retour avec lui sur son parcours professionnel et ses envies au sein de l’organisation.
Humanitaire et moustiquaires
« Sur le terrain, les activités mises en place par BSF pour les bénéficiaires relèvent d’un besoin primordial. Au-delà d’avoir ce dont ils ont besoin pour se nourrir et pour boire, il faut que ces populations puissent avoir un accès à la culture et à l’information, qu’elles n’ont pas aujourd’hui. Cela va peut-être leur ouvrir l’esprit, leur donner un nouveau point de vue sur des conflits ancestraux, entre des éleveurs et des agriculteurs par exemple. Je pense que la démocratisation de cet accès à la culture est le premier pas vers une égalité plus importante entre les peuples. »
Le secteur humanitaire, Abel a le pied dedans depuis 2002, où il a d’abord travaillé comme logisticien au sein d’Action Contre la Faim.
« Je suis un vieil humanitaire, engagé et impliqué. Ma première expérience en République Démocratique du Congo a duré un an. Basé à Mbandaka, j’ai passé la plupart de mon temps sur des bateaux, au milieu de la forêt de l’équateur : j’organisais des distributions pour subvenir aux besoins de deux bases, Boende et Mondombe, pour les pêcheurs et les agriculteurs. Cela pouvait être des hameçons, des filets ou bien des pirogues. Cette mission a été très riche et m’a permis de découvrir un milieu dans lequel je voulais continuer de travailler et d’évoluer. La logistique est un département support sans lequel rien ne pourrait fonctionner. C’est un domaine qui correspond bien à ma personnalité : je suis quelqu’un d’assez serviable, qui cherche à se mettre au service, qui est autonome et qui a un grand esprit d’initiative. »
Pendant douze ans chez ACF, il a exercé dans différents contextes en Asie, en Haïti et beaucoup en Afrique ; notamment en Afrique de l’Ouest, centrale, australe et au Zimbabwe. Avant de vouloir « voir autre chose » :
« Je suis alors entré chez Solidarités International en tant que chef de mission, en Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire. A la suite de celle-ci, j’ai aussi travaillé à l’UNICEF en tant que consultant, pour la mise en place d’une campagne nationale de distribution de moustiquaires en Côte d’Ivoire. En partenariat avec le gouvernement et les différents districts sanitaires, cela représentait environ 13 millions de moustiquaires et 600 containers. »